Henri Lœvenbruck – Le mystère de la main rouge

Mai 1789, un vent de révolte souffle sur Paris.

Gabriel Joly, jeune provincial ambitieux, monte à la capitale où il rêve de devenir le plus grand journaliste de son temps. un enquêteur déterminé à faire la lumière sur les mystères de cette période tourmentée.

Son premier défi : démasquer le Loup des Cordeliers, cet étrange justicier qui tient un loup en laisse et, la nuit, commet de sanglants assassinats pour protéger des femmes dans les rues de Paris…

Les investigations de Gabriel Joly le conduisent alors sur la route des grands acteurs de la Révolution qui commence : Danton, Desmoulins, Mirabeau, Robespierre, personnages dont on découvre l’ambition, le caractère, les plans secrets.

Alors que, le 14 juillet, un homme s’échappe discrètement de la Bastille, Gabriel Joly va-t-il découvrir l’identité véritable du Loup des Cordeliers, et mettre au jour l’un des plus grands complots de la Révolution française ?

Extrait

De fait, le feu qui brillait dans les yeux de Robespierre, illuminant son visage d’une pâleur formidable, et la tonalité impérieuse de sa voix firent une impression profonde à toute l’Assemblée. Personne n’osa alors plus se prononcer en faveur du projet de Lally-Tollendal.

Mlle Terwagne poussa un soupir de soulagement. Cet « amour de l’ordre » qui s’entendait de plus en plus souvent dans la bouche de certains députés lui procurait quelque mauvais pressentiment. À présent que la bourgeoisie avait été portée au pouvoir par la révolte populaire, accomplirait-elle l’œuvre que le peuple espérait d’elle ? Qu’étaient devenus les discours enflammés de Mirabeau ? Si austère que lui parût ce Robespierre, Anne-Josèphe songea que celui-là, au moins, prenait encore la défense des petites gens, quand certains parlaient déjà de répression.

— Et qui est cet homme au regard si dur qui se tient aux côtés de votre Robespierre ?

— Cristofanu Saliceti, l’un des trois dé… députés corses. Il fait partie de ceux qui ont rejoint le Club breton avec Maximilien, comme votre cher abbé Sieyès, Pétion ou Bailly, notre nouveau maire de Paris.

Mlle Terwagne fronça les sourcils.

— Corse, dites-vous ?

— Oui. Il plaide pour que l’île, considérée comme un simple territoire de conquête, soit déclarée partie intégrante du royaume et que ses habitants soient admis à jouir des mêmes droits que ceux promis aux Français par l’Assemblée.

La Liégeoise avait toujours été sensible au sort du peuple corse, dont l’insurrection et les rêves d’indépendance avaient été violemment piétinés par les troupes de Louis XV, vingt ans plus tôt. La France avait racheté l’île à la République de Gênes, qui l’avait elle-même indûment inféodée. Quelle odieuse morale permettait donc à un État de vendre un peuple ? Dans quelle infâme société achetait-on des âmes comme on achète des sacs de grain ? Terwagne se remémora, mélancolique, ces hommes et ces femmes avec qui elle avait longuement conversé, lors de ses nombreux séjours à Borgo ou à Bastia, où elle avait accompagné son amant et professeur de chant, le castrat Tenducci. N’étaient-ce point les Corses qui avaient montré la voie au peuple de France, eux qui s’étaient battus maintes fois pour tenter de recouvrer leur souveraineté, prêts à mourir sans regret pour leur patrie, à sacrifier toutes leurs passions pour la plus digne qui fût : la liberté ?

À cet instant précis, et à la lumière de ces souvenirs, alors que les débats faisaient rage sous le dôme des Menus-Plaisirs, Mlle Terwagne fut saisie par une révélation. Ce fut comme une épiphanie, une évidence prenant soudain corps grâce à la rencontre impromptue de ses pensées vagabondes. Le hasard, ou la providence, venait de lui offrir une réponse à ses questionnements antérieurs. La Corse… Duvilliers… Tenducci ! Se pouvait-il qu’il y eût un lien ? Avait-on tenté de l’assassiner à cause de cela ? Mais alors, quel rôle était le sien dans cette mystérieuse pièce dont le troisième acte restait à écrire ?

Avis

Dans la lignée du premier tome Le loup des Cordeliers, ce roman retrace l’histoire de France au lendemain de la chute de la Bastille avec une nouvelle enquête policière qui va conduire Gabriel Joly à travers la France.

Sans jamais tomber dans des lourdeurs historiques, Henri Loevenbruck garde l’attention de son lecteur tout au long des presque 500 pages avec l’alternance des moments historiques, de la course-poursuite et de l’enquête.

Enfin, notons la bonne idée de l’auteur ou de l’éditeur d’inclure en images les principaux chefs-d’œuvre et plans des lieux.

Notation

Histoire
Personnages
Rythme
Énigme
Écriture
Durée de lecture
Prix

Caractéristiques :

• Broché
  • Broché ‏ : ‎ 473 pages
  • Éditeur ‏ : ‎ XO (22 octobre 2020)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2374481964
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2374481968
  • Prix : 21,90 €
• Poche
  • Poche ‏ : ‎ 512 pages
  • Éditeur ‏ : ‎ Pocket (21 octobre 2021)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2266316370
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2266316378
  • Prix : 8,30€
• eBook
  • Taille du fichier ‏ : ‎ 11316 ko
  • Éditeur ‏ : ‎ XO (22 octobre 2020)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • EAN : 978-2374481975
  • Prix : 13,99€
• Livre audio
  • Durée : 11h06
    
  • Éditeur : Lizzie (14 octobre 2021)
  • ASIN : B09GYQT7CZ
  • Prix : 22,99€

Revue de presse

« Un excellent roman historique, comme on savait les écrire au XIXe siècle à la façon d’Alexandre Dumas, Théophile Gautier ou Paul Féval. » Bernard Lehut, RTL

« Lecture ludique, roman feuilleton hommage à Paul Féval ou à Eugène Sue, le récit, très documenté, est aussi un tableau vivant de la France révolutionnaire. » L’Obs

« Avec panache, Henri Loevenbruck signe, ici, une suite jubilatoire à son Loup des Cordeliers. » Télé 7 jours

« Henri Loevenbruck allie précision, pédagogie, et une sacrée gourmandise romanesque. » Le Parisien Weekend

« Mené à bride abattue, le tome 2 est bien dans la veine du tome 1 et ressuscite le style des grands romans de cape et d’épée. Suspense et rebondissements seront au rendez-vous. » La Dépêche du Midi

Site Internet de l’auteur

http://www.henriloevenbruck.com/