» Vous voilà prévenus. Si vous pénétrez dans L’Enceinte, il sera déjà trop tard… «
Sur les collines de Californie se dresse L’Enceinte, une communauté spirituelle en apparence parfaite. Paul Green, ancien journaliste cabossé par la vie, est persuadé que la jeune femme qu’il recherche est enfermée entre ces murs.
Il s’infiltre dans L’Enceinte et découvre avec stupeur ses rites étranges, ses lieux interdits, son gourou mystérieux.
Au même moment, à Los Angeles, l’inspectrice Sarah Shelley est appelée en urgence. Le cadavre d’une jeune femme vient d’être découvert, entièrement tailladé. Impossible de l’identifier. Elle serait morte vidée de son sang.
Et si ce crime nous ramenait au cœur de L’Enceinte ?
Dans les bas-fonds de Los Angeles, Sarah Shelley et Paul Green vont emprunter un chemin de ténèbres. Et affronter l’une des organisations sectaires les plus redoutables des États-Unis.
Extrait
Le gilet pare-balles m’enserre la poitrine. J’ai du mal à respirer. Sarah Shelley m’accompagne jusqu’aux premières lignes du barrage de police. Partout, ça s’agite. Les tireurs d’élite, appuyés sur les capots de voitures, ont l’œil rivé à la lunette de leur fusil. D’autres agents surveillent l’hacienda à la jumelle, voûtés derrière des sacs de sable, protections bien dérisoires contre l’arsenal militaire des assiégés. Des crépitements de talkies-walkies résonnent à gauche, à droite. Je surprends, d’une oreille, quelques commentaires sur mon passage. Un type susurre à son voisin : « Envoyer un civil, c’est de la folie… » L’autre lui répond : « Surtout que c’est l’un d’entre eux. » L’un d’entre eux…
Sarah repositionne un peu mon gilet pare-balles. Sa manière à elle de me montrer qu’elle est inquiète.
— Paul. Vous devez gagner du temps. Essayer de faire entendre raison à Fairview.
— Je vais faire mon possible.
Je passe un doigt sur ma vieille cicatrice en travers du sourcil. Un tic nerveux quand le stress monte. Sarah s’en rend compte et tente de me rassurer.
— Je serai là s’il y a le moindre problème. On attend la confirmation du gouverneur pour lancer un nouvel assaut. Ça ne devrait plus tarder.
— Surtout pas. Le sang a déjà trop coulé. Il faut qu’ils acceptent de se rendre.
— Je l’espère. J’ai confiance en vous.
— Merci, Sarah.
Je jette un œil, rapide, par-dessus le capot. Par-delà les barricades de la police, un petit chemin grimpe vers le haut de la colline et l’imposant bâtiment qu’on appelle ici Le Cœur. Au sol, malgré l’obscurité, sur le pavage en tommettes, on distingue encore des traces de sang. Quatre policiers se sont fait abattre ici.
Je prends une grande inspiration et commence à gravir la petite butte. Face à moi se dresse la villa de style espagnol. Que reste-t-il de l’éden que j’ai découvert en débarquant ici, il y a quelques mois ? Sous la lumière des projecteurs, l’hacienda de deux étages prend des atours lugubres. Ce soir, il n’y a plus que les ténèbres.
Arrivé devant l’énorme porte battante constellée d’impacts de balles, je me retourne et cherche Shelley du regard. Les projecteurs m’aveuglent. Une main m’empoigne et me tire à l’intérieur. Le canon d’une arme qu’on braque sur mon front. Je lève les bras en signe d’apaisement. C’est Ned, l’un des hommes du service de sécurité. En sale état.
— Green. Si ça ne tenait qu’à moi, je te logerais une balle entre les deux yeux.
— J’imagine… Écoute, Ned, il y a peut-être encore un moyen d’arranger ça.
— Non, c’est trop tard. Vous avez tout détruit. C’est la dernière nuit. Ce soir, la lumière s’éteint.
Il est saisi d’une quinte de toux et se tord de douleur. Il crache du sang. Que se passe-t-il ici ?
— Où sont les autres ? Les familles, les enfants ?
— Pas de questions, Green. Avance.
De son canon, il me pousse vers le hall d’entrée. Nous montons à l’étage et traversons un long couloir. Par l’entrebâillement d’une porte, j’aperçois une chambre. Sur un lit double, deux personnes allongées. Elles dorment ? Malgré les dizaines de flics qui encerclent la baraque ? Je ralentis, mais Ned me force à continuer. Nos pas font grincer le parquet. Une étrange odeur flotte dans l’air. Nous progressons vers les appartements de Fairview, je crois entendre des cris en bas. Des hurlements de douleur. Une porte s’ouvre. Douglas est là, derrière son large bureau. Il me sourit. Dans sa main, un revolver.
— Bienvenue à la fin des temps, Paul. Tout ce qui arrive ce soir est votre faute…
Avis
Olivier Bal nous propose le troisième et sans doute dernier tome des (més)aventures de Paul green, ce journaliste, solitaire, toujours en quête de justice pour la veuve et l’orphelin.
Dans cette histoire sur fond de dépendance et de secte, il accentue les traits de son héros. Bien que déjà usé jusqu’à la corde, nous le retrouvons quasiment à la rue en quête d’une jeune fille disparue depuis un an.
Mais cette fois-ci l’auteur élargit la vision de la situation en parallélisant des récits de plusieurs personnages dont on se doute que leurs destinées vont se croiser et que l’une d’elles donnent la solution à ses origines. Les personnages sont intéressants, à la fois originaux tout en « respectant » certains codes des romans policiers.
Si l’écriture est toujours aussi impeccable, ce troisième volet pèche en intensité dans le milieu du livre; le lecteur devra alors patienter avant de découvrir un final époustouflant.
Notation
| Histoire |  |
| Personnages | |
| Rythme | |
| Énigme | |
| Écriture | |
| Durée de lecture | |
| Prix |  |
Caractéristiques
- Broché
- Broché : 462 pages
- Éditeur : XO (28 avril 2022)
- Langue : Français
- ISBN-10 : 2374483924
- ISBN-13 : 978-2374483924
- Prix : 19,90€
- Poche
- Poche : 528 pages
- Éditeur : Pocket (24 avril 2023)
- Langue : Français
- ISBN-10 : 92266332248
- ISBN-13 : 978-2266332248
- Prix : 19,90€
- Livre audio
- Durée : 12h13
- Éditeur : Lizzie (27 avril 2023)
- Langue : Français
- ASIN : B0C1HB4NQF
- Prix : 22,99€
- Durée : 12h13
- eBook,
- Taille du fichier : 3606 ko
- Éditeur : XO (28 avril 2022)
- Langue : Français
- EAN : 978-2374483931
- Prix : 12,99€
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