Richard Chizmar – La Plume magique de Gwendy

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Au lendemain d’une tempête de neige, le shérif Norris Ridgewick et son équipe recherchent désespérément deux jeunes filles disparues, mais le temps presse et les chances de les retrouver vivantes s’amenuisent.

À Washington DC, Gwendy Peterson, trente-sept ans, n’a plus rien à voir avec l’adolescente complexée qui passait son été à courir dans Castle Rock. L’été de ses douze ans, on lui avait confié l’extraordinaire boîte à boutons de Richard Farris, l’homme énigmatique au costume noir. Gwendy recevait des cadeaux de la part de la fameuse boîte en échange de ses soins et de son attention. Jusqu’au jour où Farris a disparu en l’emportant avec lui.

Vingt-cinq ans plus tard, la boîte réapparaît. Cette mystérieuse résurgence, couplée avec les étranges disparitions à Castle Rock, mène Gwendy à retrouver le chemin de sa maison. Peut-être parviendra-t-elle à arrêter la folie d’un homme avant qu’il ne soit trop tard ?

Extrait

Le jeudi 16 décembre 1999, Gwendy Peterson se réveille avant le lever du soleil, s’habille chaudement et sort courir.

Naguère, elle boîtait un peu à cause d’une blessure au pied droit, mais six mois de kinésithérapie et des semelles orthopédiques dans ses chaussures de sport New Balance favorites ont réglé ce petit problème. Elle court désormais trois ou quatre fois par semaine, de préférence à l’aube, alors que la ville commence tout juste à ouvrir les yeux.

Il s’est passé bien des choses depuis quinze ans que Gwendy, son diplôme de l’Université Brown en poche, a quitté sa ville natale de Castle Rock, dans le Maine, mais nous avons tout le temps de raconter cette histoire. Pour l’instant, suivons-la tandis qu’elle traverse la ville.

Après s’être dégourdi les jambes sur les marches en béton de la maison qu’elle loue, Gwendy descend la Neuvième Rue à petites foulées. Ses pieds battent un rythme régulier sur la route salée, jusqu’à ce qu’elle croise Pennsylvania Avenue. Elle prend alors un virage à gauche serré pour longer le Navy Memorial et la National Art Gallery. Même au cœur de l’hiver, les musées sont illuminés, leurs trottoirs de gravier et d’asphalte dégagés à la pelle ; l’argent de nos impôts au travail.

Quand Gwendy atteint le Mall, un quartier centré sur un grand parc, elle force l’allure, se sentant le pied léger, la jambe musclée. Sa queue-de-cheval échappée de son bonnet d’hiver frotte à chaque pas sur le dos de son sweat-shirt. Elle court le long du miroir d’eau du Lincoln Memorial, regrettant l’absence des familles de canards et d’oiseaux qui nichent là durant les chauds mois d’été, puis vers l’obélisque du Washington Monument. Puisqu’elle ne quitte pas le chemin éclairé, elle décrit un large cercle autour du célèbre édifice avant de se diriger vers le Capitole. Les musées smithsoniens bordent ici les deux côtés du Mall, et cette vue lui rappelle sa toute première visite à Washington.

Elle avait dix ans cet été-là. Ses parents et elle avaient passé trois longs jours en nage, à explorer la ville de l’aube au crépuscule. Tous les soirs, ils s’effondraient sur leurs lits d’hôtel et commandaient le dîner dans leur chambre – un luxe jusque-là inconnu de la famille Peterson – parce qu’ils étaient trop épuisés pour se doucher et ressortir. Le dernier matin, son père leur avait fait la surprise d’acheter des billets pour une excursion en cyclo-pousse organisée par la ville. Tous les trois s’étaient entassés à l’arrière du véhicule exigu, et avaient mangé des glaces en riant tandis que leur guide pédalait à travers le Mall.

Gwendy n’avait jamais au grand jamais rêvé d’habiter un jour la capitale et d’y travailler. Lui aurait-on demandé il y a seulement dix-huit mois si cela risquait d’arriver, elle aurait répondu par un « non » sonore. C’est marrant, la vie, pense-t-elle alors qu’elle franchit une allée de graviers en direction de la Neuvième Rue. La vie est pleine de surprises, oui – et toutes ne sont pas bonnes.

Laissant le Mall derrière elle, Gwendy inspire un air glacial et presse encore le pas pour la dernière étape du parcours. Les rues sont à présent vivantes, bourrées de gens qui partent travailler, de SDF émergeant de leurs cartons, et du vacarme des bennes à ordures en pleine tournée. Gwendy aperçoit la guirlande de Noël multicolore qui clignote à sa porte-fenêtre, et part en sprint. Son voisin d’en face lève la main, l’appelle, mais elle ne le voit ni ne l’entend. Tandis que ses jambes puissantes la portent avec une grâce fluide, son esprit est bien éloigné de cette froide matinée de décembre.

Avis

La suite de Gwendy et la boîte à boutons se fait sans Stephen King.

Une petite histoire gentillette dans laquelle Richard Chizmar ne tient pas ses promesses mais que l’on lira pour faire la jonction avec le troisième et dernier volet où le maître de l’horreur revient donner un petite coup de boost à cette trilogie.

Notation

Histoire
Personnages
Rythme
Énigme
Écriture
Durée de lecture
Prix

Caractéristiques :

  • Livre Poche
    • Poche ‏ : ‎ 320 pages
    • Éditeur ‏ : ‎ Le Livre de Poche (10 février 2021)
    • Langue ‏ : ‎ Français
    • ISBN-10 ‏ : ‎ 2253260614
    • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2253260615
    • Prix : 7,70€
  • eBook
    • Taille du fichier ‏ : ‎ 10928 ko
    • Éditeur ‏ : ‎ Le Livre de Poche (10 février 2021)
    • Langue ‏ : ‎ Français
    • ISBN : 978-2253102205
    • Prix : 7,49€

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