Bernard Minier – Lucia

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À l’université de Salamanque, un groupe d’étudiants en criminologie découvre l’existence d’un tueur passé sous les radars depuis plusieurs décennies et qui met en scène ses victimes en s’inspirant de tableaux de la Renaissance.

À Madrid, l’enquêtrice Lucia Guerrero trouve son équipier crucifié sur un calvaire et se lance sur les traces de celui que l’on surnomme le  » tueur à la colle « .

Tous vont être confrontés à leur propre passé, à leurs terreurs les plus profondes et à une vérité plus abominable que toutes les légendes et tous les mythes.

Une nouvelle héroïne aussi attachante que coriace… sur la piste de crimes inouïs

Les coulisses inquiétantes d’une des plus vieilles universités d’Europe

Extrait

ÉCLAIRS.

Tonnerre.

Orage.

Elle se gara au pied de la colline. Descendit de voiture. Dès qu’elle fut dehors, elle eut l’impression qu’un accessoiriste de cinéma lui versait des seaux d’eau sur la tête. Sans même remonter sa capuche, elle avança vers les véhicules dont les pulsations bleutées crevaient la pluie battante, alors que d’autres RAV4 sérigraphiés rappliquaient, sirènes hurlantes. Dans sa hâte, elle n’avait pris ni parapluie ni veste imperméable. Le temps qu’elle parvienne jusqu’à eux, elle fut trempée ; l’eau lui dégoulinait dans le cou, ruisselait sur son gilet tactique noir marqué « UCO ».

UCO pour « Unité centrale opérationnelle » : l’élite des services de police judiciaire de la Guardia Civil.

La jeune femme leva le regard vers le ciel aussi noir que de la poussière de charbon. Il faisait presque nuit alors qu’on était au beau milieu de l’après-midi, et toutes les voitures stationnaient feux allumés.

Lucia cligna des yeux à cause des gouttes qui frappaient sa cornée. Et elle les vit. Au sommet de la colline. Trois grandes croix sombres – le Christ au milieu, les deux larrons de part et d’autre.

— Celle de droite, lui dit le sergent près d’une des carrosseries crépitantes.

Son visage reflétait toute l’horreur que lui inspirait le spectacle qui attendait Lucia là-haut. On appelait ça des cruceiros. Des calvaires. On en comptait des milliers en Galice, à l’ouest du pays. Mais on était loin de la Galice : à trente kilomètres à peine au nord-ouest de Madrid. En rase campagne. À l’écart de toute habitation.

Lucia suivit des yeux la direction indiquée.

La croix de droite…

Nul besoin d’être un spécialiste pour constater qu’il y avait quelque chose de différent dans celle-ci – quelque chose qu’elle distinguait mal à travers la pluie violente. Même de là où elle se tenait, il était évident qu’alors que la statue centrale – celle du Christ – et celle du larron à gauche avaient été noircies par des siècles d’intempéries, celle de droite était beaucoup plus pâle : presque de la couleur d’un cierge.

Lucia inspira.

Elle se mit en devoir d’escalader la pente raide, le sol meuble, spongieux, qui, très vite, se détacha en mottes lourdes pour coller à ses semelles. Toute cette eau qui lui rinçait le visage, coulait dans ses cheveux, le long de ses cervicales et de sa colonne comme un ruisseau rebondissant de galet en galet…

Elle perçut les coups sourds de son cœur dans sa poitrine tandis que les grandes croix semblaient descendre vers elle. Sous le ciel d’encre, des lueurs écorchaient par dizaines les ténèbres de l’après-midi orageux. Des ombres blanches passaient devant elle : des techniciens en combinaisons intégrales qui effectuaient des prélèvements et cherchaient des traces que l’averse n’aurait pas effacées.

Elle suivit le parcours matérialisé par un ruban clair dans la pénombre, au milieu des rigoles qui dévalaient la colline.

Il pleuvait si fort qu’il lui fallut s’approcher encore et traverser les voiles liquides pour commencer à distinguer la statue – celle qui était beaucoup plus pâle.

Lucia la regarda.

L’espace d’un instant, l’image lui en rappela une autre – et elle en fut glacée.

Puis elle ouvrit la bouche. Un cri muet bloqué dans sa gorge quand la réalité de ce qu’elle voyait lui sauta au visage. Non, ce n’était pas possible, ce n’était pas vrai : ça ne pouvait pas être lui…

Avis

Tout simplement incompréhensible : comment un auteur comme Bernard Minier, qui nous a Glacé le sang avec la série du Commandant Servaz, est-il tombé aussi bas. déjà que La chasse était fade, mais avec Lucia, le lecteur est tout simplement à se forcer de finir le livre.

L’intrigue n’accroche pas, l’ambiance espagnole digne d’un mauvais paso doble de camping, les personnages sont inconsistants….. mais le pire est cette sensation que l’on a que l’auteur a cherché à remplir des pages pour fournir ces 474 pages . L’exemple le plus flagrant est la description du glycogène dans le mécanisme musculaire …. en pleine poursuite d’un suspect. Merci Wikipedia pour le comblement de la page blanche.

Bref, gardez vos sous.

Notation

Histoire
Personnages
Rythme
Énigme
Écriture
Durée de lecture
Prix

Caractéristiques

  • Livre
    • Broché ‏ : ‎ 474 pages
    • Éditeur ‏ : ‎ XO (31 mars 2022)
    • Langue ‏ : ‎ Français
    • ISBN-10 ‏ : ‎ 2374484068
    • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2374484068
    • Prix : 22,90€
  • eBook
    • Taille du fichier ‏ : ‎ 3914 ko
    • Éditeur ‏ : ‎ XO (31 mars 2022)
    • Langue ‏ : ‎ Français
    • EAN : 978-2374484082
    • Prix : 14,99€
  • Livre audio
    • Durée : 11h45
    • Editeur : Lizzie (31 mars 2022)
    • Lecteur : Alice Tauran
    • EAN :  979-1036618055
    • Prix : 24,90€

Revue de presse

Présentation du livre par l’auteur

Site Internet de l’auteur

http://www.bernard-minier.com/

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