Cela faisait je ne sais plus combien de temps que je n’avais pas lu un Michael Connelly. En fait auparavant je n’en avais lu qu’un seul Les égouts de Los Angeles qui m’avait beaucoup plus. Je découvrais alors l’inspecteur Harry Bosch, le personnage qui allait devenir le héros de Michael Connelly pour une très grande série puisqu’à ce jour ce n’est pas moins de 19 volumes qui la composent.
Et puis dans un troc livre, j’ai eu la chance de pouvoir récupérer ce livre dans un très bon état; alors je me suis dit que c’est un signe du destin de devoir me replonger dans l’œuvre de cet auteur américain.
Alors ce Wonderland Avenue est-il un policier aussi merveilleux que le suggère le nom de l’avenue ?
Histoire
L’inspecteur Harry Bosch surveille l’enlèvement des deux premiers cadavres de l’année lorsqu’on l’informe qu’un humérus d’enfant vient d’être retrouvé sur les hauteurs de Hollywood. Qui plus est, l’ossement porte des traces laissant entendre qu’il y aurait eu mauvais traitements répétés. Horrifié par la nouvelle – il n’y a rien de plus éprouvant que d’enquêter sur la mort d’un enfant -, Harry Bosch se rend sur les lieux et s’aperçoit que l’enfant semble avoir été tout à la fois victime d’un assassinat prémédité et, contradiction majeure, enterré à la va-vite. Et pour corser la difficulté, l’affaire remonterait à une vingtaine d’années.
La tâche qui l’attend pourrait devenir désespérante au possible, si Harry Bosch ne faisait pas alors la rencontre d’une jeune recrue éperdue d’admiration pour lui…
Avis
Michael Connelly est à contre-courant de la tendance actuelle des romans rapides, sensationnels, que sont les turn pages menés par des gens comme Franck Thilliez ou Dan Brown. Ici point de techniques scientifiques ultra-perfectionnées comme sur les Experts, pas de psychologues ou de mentaliste, mais des flics qui font avec les moyens du bord pour mener à bien leurs enquêtes. Ils font face à la lourdeur administrative, avec les technologies émergentes de téléphonie cellulaire, ou les archives sont en cours de numérisation et donc uniquement consultables sur des microfilms; où les résultats d’autopsies ne sont disponibles qu’après plusieurs jours.
Le style de Michael Connelly est donc le réalisme du monde policier. On retire les artifices et on montre l’autre coté de la médaille : la ténacité des policiers, leur dévouement à leur travail, les longues journées (voire les nuits), la menace juridique et l’impact des media dans la résolution d’une affaire. L’auteur fait plonger par touches successives ses lecteurs dans l’ambiance lourde, noire, suffocante des rues de Los Angeles et Hollywood.
Son écriture est un peu plus riche que la moyenne pour faire part aux sentiments de ses personnages; mais reste tout de même fluide et agréable à lire.
Cette recette est à la fois à l’origine et la raison de la constance du succès littéraire de la saga des Harry Bosch. Ce sera pour moi la raison d’un retour prochain vers cet auteur.
Notation
| Histoire |   |
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| Prix |  |
Caractéristiques
- Poche: 480 pages
- Editeur : Points (30 mars 2012)
- Collection : Points Policier
- Langue : Français
- ISBN-10: 2757830163
- ISBN-13: 978-2757830161
- Prix : 7,90€
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