Romain Slocombe – Sardoski et l’ange du péché

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L’année dernière fut consacrée à de nombreuses séries. Ce livre aurait du en faire partie, malheureusement les fêtes de fin d’année et leurs effets secondaires m’ont empêché de conserver mon rythme de lecture.

Alors avec quelques jours de retard, voici le troisième et dernier volet de la série Sardoski de Romain Slocombe : Sardoski et l’ange du péché.

Est-ce que l’inspecteur aux affaires juives est toujours aussi malsain que dans les deux premiers tomes, ou bien aura-t-il un ange gardien pour changer sa mentalité ?

Résumé du livre

Le pire des salauds, le meilleur des enquêteurs.

Paris, mars 1943. Une femme est arrêtée dans un bistrot du 10e arrondissement. Elle aurait franchi la ligne de démarcation munie de faux papiers, pour un trafic de métaux précieux. L’inspecteur principal adjoint Léon Sadorski voit dans cette enquête une parfaite occasion de s’enrichir. Mais il a d’autres soucis, notamment protéger Julie, la lycéenne juive réfugiée chez lui depuis la rafle du Vél’d’Hiv.
C’est alors qu’une affaire de lettre anonyme et d’adultère le conduit sur les plateaux du cinéma français de l’Occupation : parmi les jeunes actrices d’un drame tourné dans un couvent de dominicaines, l’inspecteur va rencontrer son  » Ange du péché  » et se transformer en criminel…

Une enquête de Léon Sadorski, le sinistre et fascinant inspecteur des renseignements généraux.

Avis

Après la chasse, les arrestations de juifs et la participation à la rafle du Vel-d’hiv, on pouvait se demander jusqu’où l’inspecteur Léon Sadorski. Il termine en apothéose (si j’ose dire) en prenant part à la déportation des juifs, en commanditant ou en commettant des assassinats pour assurer ses arrières, tout en continuant ses précédentes malversations d’extorsion de fond ou de récupération des biens.

Mais le pire ne vient pas forcément de ce personnage infâme, le pire est l’attitude de la société pendant cette période ou comme l’anecdote des courses à Longchamp qui reprirent une heure à peine après un bombardement alors que les corps et blessés n’ont pas tous été évacués du site.

Il faut savoir qu’en fin de livre, l’auteur donne toutes les références documentaires qui lui ont permis de retracer l’histoire de cet inspecteur et des personnes qui ont eu le malheur de croiser son chemin. C’est un travail digne d’un historien, un travail monumental qui rend d’autant plus horrible le livre. C’est donc à la fois un roman extrêmement noire, mais surtout qu’il faudrait lire pour le devoir de mémoire. Lire cette série m’a rappelé un roman étudié en français en classe de quatrième qui m’avait mis en véritable claque en me faisant découvrir l’horreur de la Shoah et des camps d’extermination.

Même si Romain Slocombe cherche l’exactitude en donnant l’ensemble des dates, lieux, qualités des personnes, du fait des nombreuses histoires en parallèle, le roman est d’une grande fluidité et de se lire à une vitesse folle malgré ses plus de 700 pages.

Notation

Histoire
Ecriture
Durée de lecture
Prix

Caractéristiques :

  • Livre
    • Broché: 704 pages
    • Editeur : Robert Laffont (23 août 2018)
    • Collection : La bête noire
    • Langue : Français
    • ISBN-10: 2221199014
    • ISBN-13: 978-2221199015
    • Prix : 23,00€
  • eBook
    • Editeur : Robert Laffont (23 août 2018)
    • Langue : Français
    • EAN : 978-2221221341
    • Prix : 14,99€
  • Livre Audio
    • Lecteur : Antoine Tomé
    • Editeur : AudioLib (1er novembre 2018)
    • Langue : Français
    • Durée : 19h24
    • ASIN : B07JLX8Z9Q
    • Prix : 29,95€

Revue de presse

 » Les mots sont des couteaux, l’encre coule comme de l’acide.  » Gilles Martin-Chauffier, Paris Match

 » L’inspecteur Sadorski suit sa mauvaise étoile.  » Abel Mestre, Le Monde

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