Christian Jacques – Un meurtre au Touquet

Christian Jacques n’est pas particulièrement connu pour ses œuvres policières puisqu’il est le célèbre écrivain des séries se passant en Egypte ancienne. Mais peut-être tout comme moi, dans votre jeunesse avez-vous lu les enquêtes de l’inspecteur Higgins d’un certain J.B. Livingstone.

Il se trouve que J.B. Livingstone est un nom d’emprunt de Chistian Jacques. Cette édition d’Un assassin au Touquet est d’après les notes en début de livre une nouvelle et définitive version de ce livre.

Christian Jacques mérite-t-il d’être dans la liste des auteurs de romans policiers de ce blog?

Résumé du livre

Vous êtes, paraît-il le champion de Scotland Yard. Vous ne croyez certainement pas à un crime parfait. Je vais le commettre. Dans trois semaines, au Touquet, en France, on retrouvera une jeune femme morte… Je démontrerai au monde entier que vous êtes un incapable et que votre réputation est surfaite.
Apollon

Contrairement à ce que supposait Higgins, destinataire de cette lettre, Apollon tiendra parole. Directement mis en cause, l’ex-inspecteur-chef est contraint d’intervenir sur le territoire français. Et malgré le charme du merveilleux Touquet, le crime annoncé ne sera que le premier.

Mondialement connu pour ses romans sur l’Égypte ancienne, Christian Jacq nous invite à découvrir les passionnantes investigations d’un inspecteur de Scotland Yard hors du commun.

Né en 1947, Christian Jacq est l’un des auteurs français les plus lus dans le monde. Égyptologue, essayiste couronné par l’Académie française, romancier à succès, il nous révèle, avec Les enquêtes de l’inspecteur Higgins, son goût pour les romans policiers à énigmes et nous invite à découvrir les passionnantes investigations d’un inspecteur de Scotland Yard hors du commun.

Extrait

La soixantaine bien entamée, l’acteur Humphrey Laglen jouissait de vacances heureuses au Touquet, la ville qu’il aimait le plus au monde. En cette période de Toussaint, les touristes n’étaient pas trop nombreux ; la merveilleuse petite ville du nord de la France pouvait exprimer tout son charme, d’autant plus que la température était douce et que le soleil brillait avec générosité. Humphrey Laglen, après avoir bénéficié d’un abondant héritage, avait cessé de travailler. A présent, il se contentait de dormir, de se promener et de bien manger. Maigre, les yeux vifs, le nez olympien et l’allure distinguée, il partageait son existence légèrement désoeuvrée entre son manoir des Highlands et sa suite de l’Hermitage, située dans le quartier le plus chic du Touquet. Il n’aimait rien tant que jouer au golf et monter à cheval sur la plage.
Cette Toussaint-là ne ressemblait pas aux autres. Humphrey Laglen, en dépit de ses nombreuses relations, souffrait de solitude. Et Le Touquet lui portait bonheur. Sur la plage, il avait rencontré une jeune femme d’une grande beauté, qui venait de se tordre la cheville. L’acteur l’avait aidée à marcher jusqu’à chez lui afin de lui prodiguer les premiers soins.
Kate Trempling avait été sensible au charme de l’Anglais. A quarante ans, elle était l’une des meilleures joueuses de polo d’Australie. Sur les conseils d’une amie, elle était venue au Touquet pour se reposer et s’entraîner à son rythme, après une épuisante saison de compétitions.
Bien qu’ils s’exprimassent correctement en français, l’Anglais et l’Australienne avaient retrouvé l’usage de leur langue natale en partageant leurs sentiments communs à l’égard de l’air pur du Touquet, de la beauté indescriptible de ses plages mourant dans l’infini de la mer, de la tendresse de ses couchers de soleil. Humphrey avait invité Kate dans les meilleurs restaurants du Touquet. Gourmands l’un et l’autre, ils avaient fréquenté avec assiduité le Chat bleu, le grand chocolatier de la rue Saint-Jean, qui offrait plus de soixante spécialités de bouchées.
Humphrey Laglen n’avait pas dissimulé ses précédents échecs sentimentaux, des actrices plus ou moins écervelées avec lesquelles la vie commune devenait rapidement impossible. Kate Trempling n’avait pas eu davantage de chance en amour. Des fiançailles rompues, de brèves liaisons avec des sportifs qui ne désiraient que son corps, déceptions, dépressions… La belle Kate Trempling s’était habituée à la solitude.
Dès les premiers instants, ils avaient beaucoup ri. L’Anglais sentait une nouvelle jeunesse lui couler dans les veines, et la joueuse de polo voyait sa fatigue s’envoler. Ils prirent vite conscience que leurs caractères s’accordaient parfaitement et que la vie s’écoulait à nouveau avec ce mélange d’insouciance et de gaieté qui en faisait tout le prix.

Avis

J’étais doublement intéressé par la lecture d’Un assassin Touquet de Christian Jacques. D’une part pour renouer avec une lecture de jeunesse (l’auteur se dénommait alors J.B. Livingstone) et d’autre part parce que je connais bien la ville du Touquet Paris Plage, et que j’espère y retrouver une certaine atmosphère et pourquoi pas y découvrir quelques aspects de la ville qui me seraient inconnus.

Mais alors quelle déception.

Tout d’abord, je crois comprendre pourquoi je n’avais pas relu de livre de cet auteur depuis, depuis … près de 28 ans. Donc passés mes 14 ans j’ai mis de coté les Agatha Christie et J.B? Livingstone au profit de la feue et regrettée P.D. James : et le retour à ce genre de littérature est très difficile. D’autant plus difficile que des noms comme Thilliez, Grangé, Chattam, Noirec, Nesbo ont grandement fait évoluer ce genre de littérature.

Ce livre est un pur cliché de la littérature de romans policier du temps d’Agatha Christie : l’histoire est très basique, l’intrigue rase le bitume et l’on ne peut même pas apprécier les personnages et leur psychologie. Tout n’est que pastiche ! Higgins est une copie carbone d’Hercule Poirot, et la scène finale sous forme de réunion collégiale reprend les codes de la reine du crime.

Quant à la description du Touquet, je pense que l’auteur avait fait à l’époque une demande de documentation sur la ville à l’office du tourisme. A part la description de quelques villas et caractéristiques architecturales de la ville, l’auteur ne montre rien de l’ambiance et de la vie de cette station balnéaire

Le seul point positif est l’écriture fluide qui permet une lecture rapide et nous permet de ne pas rester trop longtemps sur cet échec littéraire.

Le problème est que si ce genre de livre m’aurait plu à l’âge de 14 ans, je ne suis pas sur que les jeunes d’aujourd’hui de cet âge puisse l’apprécier. Donc à réserver à une personne âgée prise de nostalgie.

Notation

Histoire
Ecriture
Durée de lecture
Prix

Caractéristiques

  • Broché: 240 pages
  • Editeur : J Editions (13 avril 2015)
  • Collection : ENQUETES INSPEC
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2940544131
  • ISBN-13: 978-2940544134
  • Prix : 13,50€

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